Jésus dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Dès ce moment, Jean prit Marie chez lui.
Jean 19.27
Alors qu’il souffre le martyre, Jésus oublie sa propre souffrance de crucifié pour penser à celle qui l’a enfanté. Elle perd son « soutien de famille » : Jésus, le fils aîné. Il confie sa mère à son disciple le plus proche. Cette sollicitude a probablement touché l’un de ses compagnons de supplice.
Au cours de mon ministère en milieu carcéral, j’ai souvent vu des torses ou épaules tatoués avec cette phrase : « À ma mère ». Même les plus durs pensent à celle-ci avec nostalgie. L’officier japonais ayant préparé les Kamikazes, qui pendant la guerre 39-45 allaient s’écraser sur un navire de guerre américain, leur recommandait de crier avant l’impact : Banzaï, mais en y repensant, les larmes aux yeux, il avouait : « Je suis persuadé que beaucoup criaient : “Maman” ! »
Au comble de la souffrance, Jésus prend ses responsabilités vis-à-vis de sa mère. C’est pourquoi il pourra crier avant de mourir : Tout est accompli ! En effet, il est le seul à avoir accompli parfaitement tous les commandements, y compris celui qui nous invite à honorer nos parents.
Un tel comportement, à l’heure la plus tragique de sa vie, doit nous inciter à l’admirer et l’adorer.
Gérard Peilhon
1 Jean 7.5
__________________
Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 15, versets 4 à 6.