Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému. […] Jésus, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre.
Jean 11.33, 38
On s’étonne de voir Jésus pleurer. On crut qu’il pleurait son ami Lazare. Mais il était venu pour le réveiller comme il l’avait dit à ses apôtres : Lazare, notre ami dort, mais je vais le réveiller (verset 11).
Ce qui provoqua ses larmes, c’est la vue de son amie Marie et ses amis qui pleuraient. À travers leur tristesse, Jésus voyait les larmes universelles, l’immense souffrance consécutive à la séparation des créatures d’avec leur Créateur.
Considérons l’autre verbe utilisé deux fois ici et traduit « frémir ». Le verbe grec exprime l’indignation, voire l’attitude du cheval prêt à charger.
Jésus allait livrer sous peu le grand combat pour lequel il était venu dans le monde. Sur la croix, il serait blessé au talon, mais il écraserait la tête du serpent ancien1 et vaincrait la mort par sa propre mort. C’est ainsi qu’on le vit aller vers la tombe de Lazare où allait éclater sa puissance sur elle.
La mort est le dernier ennemi qui sera vaincu2. Mais sa destruction finale, la sortie de Lazare hors du tombeau en est comme le gage et le signe. Nos bien-aimés décédés dans la foi dorment, mais le Christ les réveillera. Chrétiens, ne nous affligeons donc pas comme ceux qui n’ont pas d’espérance3.
Richard Doulière
1 Genèse 3.15 2 1 Corinthiens 15.26 3 1 Thessaloniciens 4.13
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 11, versets 33 à 44.