Vous m’avez vu et vous ne croyez point.
Jean 6.36
« L’important n’est pas ce que l’on regarde, mais ce que l’on voit ». Je ne sais de qui est la phrase. Le papier de la papillote n’en portait que les initiales, mais elle m’a fait réfléchir un moment. J’aurais dit plutôt qu’il est plus important de regarder que de voir. Car on n’est pas toujours responsable de ce que l’on voit, alors qu’on l’est incontestablement de ce que l’on regarde. Pourtant, il a raison, l’auteur du proverbe de la papillote, car on peut aussi regarder bien des choses et ne rien voir. Ou bien en fin de compte, voir, mais refuser de croire.
Dans le domaine spirituel, nombreux, hélas, sont ceux qui voient, mais refusent l’évidence. Jésus le disait clairement avec les mots de notre verset. Ses contemporains avaient vu, mais n’avaient pas voulu se laisser convaincre. Ils ne croyaient pas. Or, la volonté de mon Père, disait encore Jésus, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle 1.
On dit parfois que Jésus parlait en paraboles pour être mieux compris. Mais ce n’est pas ce qu’il disait, lui, disant au contraire : Cela leur est dit en paraboles, afin qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant, ils ne comprennent point 2.
La cause ? Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ; ils ont endurci leurs oreilles et ont fermé leurs yeux 3.
Si nous refusons de voir, c’est là un sérieux avertissement !
Richard Doulière
1 Jean 6.40 2 Luc 8.10 3 Matthieu 13.15
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 6, versets 32 à 40.