Celui qui n’a jamais commis de péché, qu’il lui jette la première pierre !
Jean 8.7
On parle parfois de « ne pas jeter la pierre » à quelqu’un. C’est une expression qui affirme en même temps la culpabilité d’une personne à cause d’un acte ou d’un propos méchant et le non-jugement affiché à l’égard de cette personne. Par là, on affirme qu’une personne est bien coupable (de tel acte ou telle parole méchante) mais qu’on ne veut pas la condamner pour autant.
Dans l’Antiquité, la lapidation était un châtiment prévu pour certains actes illégaux ou immoraux. Chacun prenait une pierre et la jetait sur la personne coupable. Jusqu’à ce qu’elle meure.
Jésus a sauvé une femme de cette mort horrible en lançant la simple petite phrase qu’on trouve au début de ce feuillet. Cette femme n’était qu’un prétexte pour piéger Jésus. S’il ordonnait de la relâcher, il devenait coupable de ne pas respecter la loi et devait lui-même être mis à mort. S’il reconnaissait qu’elle méritait la mort, tout son enseignement était mis à mal et son influence détruite. Il a simplement proposé que chacun s’examine soi-même avant de jeter la première pierre. Et c’est à peu près ce que la sagesse populaire a retenu : lorsqu’on « ne jette pas la pierre » à quelqu’un, c’est bien parce qu’on sent qu’on est fabriqué de la même pâte. Nous sommes tous répréhensibles un jour ou l’autre.
Quant à la femme de cette histoire, lisez ce qui lui est arrivé dans la lecture proposée !
Sylvie Dugand
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Lecture proposée : Évangile de Jean, chapitre 8, versets 1 à 11.