Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi.
Jean 6.37
Un jour, alors que je descendais les marches du tribunal après une réception de vœux, le maire de notre ville était à quelques marches devant moi. Nous ne nous étions pas encore rencontrés depuis le début de l’année.
Je me suis donc lancé avec un « Bonne année Monsieur le Maire… », et après un temps d’hésitation j’ai osé poursuivre « … et que Dieu vous bénisse ! »
Se retournant vers moi il me répond « Meilleurs vœux à vous aussi ! », puis pointant le doigt sur moi, il continue : « Monsieur le pasteur, si vous, vous ne me dites pas que “Dieu vous bénisse”, personne d’autre ne le fera ! »
Je me suis rendu compte qu’il attendait cela de ma part… et très certainement depuis quelques années. Est-ce par pudeur, pour ne pas paraître extrémiste ou pour une autre raison que je n’avais pas osé jusque-là ? Pourtant, même s’il est le maire d’une grande ville, il a aussi besoin d’entendre que Dieu, le Seigneur, peut le bénir dans sa vie personnelle et son activité professionnelle.
Je partageais cela à des détenus il y a quelque temps, leur disant à eux aussi « Que Dieu vous bénisse ! » Ils avaient tout autant besoin de l’entendre que le maire.
Un homme reste avant tout un homme, même caché sous des apparences de violence, de bourgeois ou de notable.
Je m’adresse à vous lecteur, qui que vous soyez, où que vous soyez et quel que soit votre statut social : « Que Dieu vous bénisse aussi ! »
Bernard Delépine
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Lecture proposée :Évangile selon Jean, chapitre 6, versets 35 à 40.