Jésus portant sa croix arriva au lieu du crâne qui se nomme en hébreu Golgotha.
Jean 19.17
La forme sinistre de cette colline en fait un lieu repoussant. C’est un lieu d’exécution.
La dure arête de la poutre meurtrit probablement l’épaule du condamné Jésus. Certaines pierres du chemin heurtant ses pieds risquent de le faire trébucher. Il faudra avoir recours à un certain Simon de Cyrène, pour porter le gibet de « l’homme de douleur » jusqu’au bout.
Péniblement, Jésus poursuit l’ascension qui s’achève sur deux poutres assemblées. Trois croix rehaussent le mont Golgotha. Il semble que ce sommet dérisoire grandit, alors que, noyé dans une nuit exceptionnelle, il se confond avec le ciel. Ce sommet que Jésus gravit est la porte du paradis qu’il va promettre à l’agonisant désespéré, mais repentant, qui souffre à côté de lui.
La croix prouve l’abaissement du Créateur. Ici il se met encore à la portée du plus coupable afin qu’il puisse venir dans Sa maison, débarrassé de sa culpabilité.
Voulez-vous avoir une telle perspective ? Il vous suffit de reconnaître humblement que ce chemin de croix, foulé par le Fils de Dieu, était indispensable pour que vous possédiez la certitude de fouler un jour le « sentier de la vie ». Tournez-vous vers Lui. Laissez-vous débarrasser du péché qui “s’accroche à vos baskets”.
Gérard Peilhon
______________
Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 23, versets 26 à 33.