Notre sauveur, le Christ Jésus […] C’est lui qui a enlevé son pouvoir à la mort.
2 Timothée 1.10
Elle est née dans une famille musulmane. Un soir, en rentrant de l’école, elle est frappée par un intense sentiment de solitude. Une profonde angoisse l’envahit, car elle réalise que sa vie a une fin : elle se terminera par la mort. Cette absurdité la pétrifie. Elle ne peut plus manger, elle dort mal, elle se renferme sur sa peur. Elle aimerait connaître le dieu à qui sa mère adresse ses prières cinq fois par jour.
Cahin-caha, cinq années passent. Mai 68 ferme les écoles. Les pavés de sa rue volent entre les mains des manifestants. Parents et enfants restent enfermés dans l’appartement. Mais le dimanche matin, le calme revient et ils décident de se promener au jardin public. Hélas, leur rue complètement défoncée est interdite à toute circulation. « En passant par la rue d’à côté, on arrivera quand même au jardin », dit le père. Dans cette rue, une boutique différente interpelle la jeune fille. C’est une librairie chrétienne. Dans la vitrine, un gros livre est ouvert et quelques lignes sont mises en valeur. Elle lit : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ».
Le monde s’éclaire pour elle. Par cette page, par ces quelques mots, Dieu est venu à sa rencontre. Sa vie a un sens, elle n’est plus seule, sa joie dure encore aujourd’hui.
Sylvie Dugand
__________________
Lecture proposée : 1ère Lettre aux Corinthiens, chapitre 15, versets 35 à 44.