« Va, et toi, fais de même. »
Luc 10.37
Vous connaissiez probablement la parabole du Samaritain proposée en lecture. Là où des religieux font comme n’ayant pas vu la victime laissée à demi morte sur le chemin, lui, bien qu’étranger, s’arrêta pour la secourir et la faire soigner à ses frais. C’est cela que Jésus dit de faire à qui lui demandait qui est le prochain : Va, et toi, fais de même.
Aimer, pour ce Samaritain, n’était pas laisser tomber une pièce dans la sébile d’un mendiant ; ce n’était pas envoyer un chèque à une organisation de secours, mais interrompre le trajet prévu, se pencher sur le souffrant, lui prodiguer l’aide possible, le faire monter sur sa propre monture et le conduire à l’hôtellerie avec prévision des soins à venir.
Parions que, des trois qui virent la victime, un seul se sentit heureux, ce soir-là. Car l’amour seul enrichit, même si aimer, c’est donner, donc s’appauvrir des biens d’ici-bas.
Le philosophe Alain disait très justement : « Aimer, c’est trouver sa richesse hors de soi ».
Chacun regarde l’amour du prochain comme la chose la plus admirable. Mais le vivre est moins évident. En vérité, le seul qui puisse nous permettre d’y parvenir en l’insufflant en nous, c’est Dieu qui en est la source et l’expression. C’est de son amour même que Paul écrivait aux Romains qu’il est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné 1 si, du moins, nous nous sommes, avec confiance, abandonnés entre ses bras.
Richard Doulière
1 Romains 5.5
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 10, versets 25 à 37.