Voilà donc cette ville joyeuse, qui s’assied avec assurance, et qui dit en son cœur : « Moi, et rien que moi ! »
Sophonie 2.15
« Moi, et rien que moi ! » était le cri de la ville de Ninive au 7ème siècle avant Jésus-Christ. Ville riche et prospère, qui vivait dans l’abondance ! Dieu a jugé son arrogance : elle a été prise en 612 et saccagée par les Babyloniens et les Mèdes.
Par la suite, Babylone réitéra la même attitude, malgré quelques lois bienveillantes et des actes de miséricorde pour ses administrés. Là encore, la condamnation par le Dieu Très-Haut, annoncée sur le mur du palais de son roi Belchatsar, allait s’accomplir : «Tu as été pesé dans la balance et… trouvé léger »1. La même nuit, Belchatsar fut assassiné et Babylone prise.
Au cours d’une conférence, j’ai entendu présenter le thème « Posséder toujours plus, et jamais moins que les autres ». Il décrit très bien la pensée matérialiste : ceux dont elle s’empare deviennent semblables aux peuples de Ninive et de la Babylone antiques. Appliquée à la lettre, une telle attitude conduit à l’écrasement sans âme des plus petits.
Heureusement, ce n’est pas, aujourd’hui, la philosophie de tous ! Que d’ONG altruistes manifestent la bonté envers ceux qui manquent de leur nécessaire !
Une vision dans le livre de l’Apocalypse2 rappelle la chute de la Babylone d’autrefois et nous avertit. Un ange du ciel crie d’une voix forte : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ». Ici elle est une image du monde de la fin des temps. Tous les marchands s’en lamenteront, mais une autre voix dit : « Ciel, réjouis-toi ! ».
Alors Dieu aura fait justice.
Pierre Wheeler
1 Daniel 5.27 2 Apocalypse 18
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Lecture proposée : Livre du prophète Daniel, chapitre 5, versets 22 à 30.