Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Jean 15.13
La peste sévissait à Marseille.1 Le fléau atteignit un tel degré d’intensité que la ville devint un vrai désert. Toute circulation avait cessé, laissant la place aux seuls rats et convois funèbres. C’était la désolation. Aucune solution en vue pour enrayer l’épidémie. Réunis en urgence, les médecins avouaient leur incapacité. Après maintes discussions, il fut convenu de faire l’autopsie d’un cadavre pour trouver l’origine du mal. Se posa alors la question de savoir qui pratiquerait cette opération, sachant qu’inévitablement il mourrait. Un silence de mort planait sur l’assistance lorsque tout à coup on vit se lever le Dr Guyon, un des médecins les plus réputés de Marseille.
« Chers collègues, je suis décidé à donner ma vie pour sauver la ville que j’aime. Je prends l’engagement de disséquer un pestiféré demain au point du jour et de communiquer le résultat de mes investigations. »
Dès l’aube, il pratiqua l’autopsie, nota ses remarques et se désinfecta au vinaigre avant de se retirer. Douze heures plus tard, il succombait à son tour, mais le résultat de ses observations permit de prendre des mesures efficaces pour enrayer l’épidémie.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, a dit Jésus. C’est pour cela qu’il est venu. Il est mort pour nous tous en acceptant de donner sa vie sur la croix pour nous sauver. Aujourd’hui encore, croyez au Seigneur Jésus et vous serez sauvés.
Albert Nouguier
1 en 1720
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 13, versets 34 et 35.