Et Jésus sortit, portant sa croix.
Jean 19.17
Pour qui regarde les matchs de foot, rien de pire qu’une équipe qui vit « son chemin de croix ». On assiste impuissant à une succession de buts ratés ou encaissés, de cartons jaunes injustifiés, à l’expulsion d’un bon joueur, la blessure d’un autre, des tacles sauvages, des crampes… sous les quolibets éventuels des supporters de l’équipe adverse. On sait qu’on va droit vers la défaite, c’est l’humiliation totale.
Mais l’expression prend sa source dans le Nouveau Testament. Pour Jésus, le chemin de croix a comporté la trahison d’un ami, des interrogatoires insultants toute une nuit, des moqueries, des gifles, des crachats, une couronne d’épines, des coups avec un fouet aux lanières de cuir, du sang, une condamnation sous les huées de son propre peuple, et finalement une montée au supplice en portant le bois de la croix où il allait être inhumainement cloué par les mains et les pieds puis agoniser.
Personne ne peut revivre ce moment. On peut juste en faire mémoire chaque année, avant Pâques (ou à tout autre moment), et contempler de loin la souffrance de Jésus, vrai homme et vrai Dieu, qui s’est laissé faire et qui a subi tout cela par amour pour nous. Vous pouvez d’ailleurs lire en partie ce chemin de croix dans la lecture proposée.
Sylvie Dugand
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Lecture proposée : Évangile selon Marc, chapitre 15, versets 16 à 39.