C’est une grande source de profit que la piété, si l’on se contente de ce que l’on a.
1 Timothée 6.6
Lors d’un repas champêtre, quelqu’un remarqua que son voisin refusait le poulet qui lui était présenté.
– Vous n’aimez pas le poulet ? lui demanda-t-il.
– Si ! Mais le morceau que je voulais se trouve dans l’assiette de mon voisin.
Incapable de se satisfaire de ce qui restait, cet homme préférait ronger son amertume plutôt que les os des morceaux de viande qui restaient.
Tous les jours du malheureux sont mauvais, dit le roi Salomon, mais le cœur content est un festin perpétuel1. De façon paradoxale, il a été démontré que ce sont souvent ceux qui ont le plus qui sont encore les plus mécontents. La raison en est simple et aussi vieille que le monde. Elle remonte à nos premiers parents, Adam et Ève. Alors qu’ils étaient dans le jardin d’Éden, comblés de tous les biens, Satan, dit la Bible, leur a fait miroiter la seule chose dont Dieu les avait privés. Bien qu’Adam et Ève n’aient manqué de rien, le Malin réussit à faire naître en eux un faux désir. Depuis ce jour, le mécontentement, fruit de la convoitise, gangrène l’humanité.
Il faut que chacun le sache : aucun objet, aucune possession ne peut rendre le cœur satisfait. « Nous avons été faits pour Toi, dit Saint Augustin à Dieu, et notre cœur reste inquiet, tourmenté, jusqu’à ce qu’il se repose en Toi » !
Connaissez-vous ce repos !
Gilles Georgel
1 Proverbes 15.15
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Lecture proposée : Lettre aux Philippiens, chapitre 4, versets 10 à 14.