L’art de la dentellière

Il faut que lui croisse et que moi, je diminue. Jean 3.30

Jean-Baptiste avait bien compris le rapport qui devait exister entre Jésus et lui. Mais il n’est pas toujours évident que nous soyons dans les mêmes dispositions vis-à-vis du Seigneur. Au fil de la vie chrétienne, il est bon que la personne de Jésus-Christ prenne de plus en plus d’importance, et que s’effacent les prétentions, les impatiences, les propres désirs du croyant.

À cet égard, l’art de la dentellière nous offre une belle illustration. Réaliser la dentelle authentique demande que l’artiste brode avec délicatesse et minutie les fils arachnéens, disposés sur un coussinet de velours noir. Pour réussir l’œuvre délicate, il faut bien sûr des doigts de fée, une vue excellente, une patience d’ange, mais surtout – et c’est le secret ! – il faut que le coussin de velours soit posé sur un chevalet, dans une petite chambre totalement plongée dans l’obscurité. Seul un rai de lumière tombe d’une lucarne exactement sur l’ouvrage. La dentellière, elle, doit rester dans l’ombre.

J’aime beaucoup cette image. Elle nous parle de cet aspect de la vie chrétienne qu’avait si bien compris Jean-Baptiste. L’humilité dans le service de Dieu fait que s’établit entre lui et le chrétien une relation nouvelle, une proximité bouleversante. Pourtant, il ne suffit pas de désirer ou de souhaiter que cela se passe ainsi, il faut demander, dans notre prière, que le rai de lumière qu’est l’Esprit de Dieu transforme notre vie à sa gloire.

Paul Vandenbroeck

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Lecture proposée : Lettre aux Philippiens, chapitre 2, versets 1 à 11.

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