JĂ©sus leur dit : « Quiconque reçoit en mon nom ce petit enfant, me reçoit moi-mĂȘme ; et quiconque me reçoit reçoit Celui qui mâa envoyĂ©. » Luc 9.48
« Qui est le plus grand parmi nous ? » VoilĂ la question qui prĂ©occupe les disciples. En vingt secondes, JĂ©sus grave dans leur esprit les caractĂ©ristiques de la vraie grandeur. Nâest pas grand celui qui fait des miracles, qui opĂšre des guĂ©risons, qui dĂ©livre un message prophĂ©tique, ou qui se dĂ©pense en activitĂ©s ! JĂ©sus plante devant eux un petit enfant, un ĂȘtre faible et vulnĂ©rable. Câest lui quâil sâagit de recevoir, au nom de JĂ©sus, comme si lui-mĂȘme le faisait, câest-Ă -dire avec respect, patience, amour.
Si donc jâaccueille un enfant au nom de JĂ©sus, celui-ci ne me verra plus moi, mais JĂ©sus. Et alors moi, Ă mon tour, je ne verrai plus ce petit chĂ©tif, mais le Seigneur en personne, puisque JĂ©sus dit : « il me reçoit moi-mĂȘme ». Donc, moi je verrai JĂ©sus en face de moi, et lâenfant aussi. Cette double substitution du Seigneur Ă lâaccueillant et Ă lâaccueilli transforme complĂštement leurs rapports rĂ©ciproques.
La grandeur Ă laquelle lâhomme aspire passe donc par la valeur de nos relations avec autrui. Elle nâest pas fonction de ce que nous faisons, mais dĂ©pend de notre attitude envers lui, en particulier envers le faible, le petit.
Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, câest celui-lĂ qui est grand.
Charles Rick
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Lecture proposĂ©e : Ăvangile selon Matthieu, chapitre 18, versets 1 Ă 5.