Que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ?
Marc 8.36
Un vieux et sage prédicateur se rendit dans un lycée pour y prêcher aux bacheliers. Après son sermon, il s’attarda à bavarder avec les élèves de la classe supérieure. Il s’entretint avec un élève jeune et brillant, appelé Robert. Sa première question à Robert fut : « Quels sont vos projets d’avenir ? » « Je compte aller immédiatement en faculté de droit », répondit Robert.
« Et ensuite ? » s’informa le prédicateur. « Eh bien, répondit Robert, je pense me marier, fonder une famille et m’établir solidement dans la pratique du droit. » « Et ensuite, Robert ? » poursuivit le prédicateur. Robert répliqua : « Je dois dire franchement que j’espère retirer pas mal d’argent de l’exercice de ma profession, prendre ainsi ma retraite assez tôt et passer un bon bout de temps à parcourir le monde, ce que j’ai toujours désiré faire. » « Et ensuite, Robert ? » ajouta le prédicateur dans une insistance presque ennuyeuse. « Je n’ai pas d’autres projets », dit Robert.
Alors, le regardant dans une attitude qui exprimait la pitié et un intérêt paternel, le prédicateur lui dit : « Jeune homme, vos projets sont trop courts. Ils ne couvrent que soixante-quinze ans, cent au maximum. Vous devez faire vos projets assez grands pour y inclure Dieu et assez vastes pour y embrasser l’éternité. »
Tiré de La force d’aimer, Martin Luther King, Éditions Casterman.
__________________
Lecture proposée :
Évangile selon Luc, chapitre 12, versets 16 à 21.