Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé, l’un de ses disciples lui dit : « Seigneur, enseigne-nous à prier. »
Luc 11.1
J’ai pensé longtemps qu’il ne doit pas y avoir beaucoup d’acteurs sensibles et engagés et qui, de plus, puissent donner une bonne définition de ce qu’est la prière. J’avais tort, peut-être victime d’un a priori.
J’aime citer Samuel Le Bihan, dont « les Évangiles ont transformé la vie ». C’est de lui que je tiens la meilleure définition à mes yeux. Il dit : « Prier rime avec : s’abandonner, s’en remettre à Dieu. »
C’est bien cela. Et ce ne peut être difficile, puisque s’abandonner, c’est précisément se reconnaître incapable, laisser les efforts pour s’en remettre à celui qui peut ce que nous ne pouvons pas.
Prier Dieu, c’est dire mon incapacité, mes limitations, mes erreurs. Pour affirmer mon entière confiance en son pouvoir de changer les choses en moi et autour de moi, comme et quand il le voudra. Alors, je puis ‘dormir’ en paix, même au milieu du jour ou de l’activité. J’ai mis mes craintes et mes faillites entre les meilleures mains. Comme lorsque l’on s’abandonne entre les bras d’un fauteuil confortable, c’est faire confiance, croire, refuser les doutes, attendre patiemment une réponse certaine à toutes les questions légitimes qu’on laisse enfin à ses soins.
Merci, frère Le Bihan, pour la profondeur de cette si simple définition de la prière.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Lettre aux Philippiens,
chapitre 4, versets 4 à 7.