J’habite dans un lieu qui est très haut et saint, mais je demeure aussi avec l’homme accablé, à l’esprit abattu.
Ésaïe 57.15
Notre société mesure la réussite à l’aune des possessions matérielles. Beaucoup de nos contemporains rêvent d’acquérir une résidence secondaire à la mer pour l’été, une autre à la montagne pour le ski. Certains, disposent même de plusieurs pied-à-terre, et y ont fait livrer la même garde-robe complète dans chacune. Cela les dispense de se charger d’une montagne de bagages chaque fois qu’ils changent d’endroit. Inutile de préciser que ceux qui peuvent se permettre pareilles fantaisies optent pour des propriétés luxueuses, à la mesure de leur standing.
Parcourant les Écritures, je remarque que notre Dieu, qui ne manque pas non plus de moyens, si je peux m’exprimer ainsi, a lui également opté pour une seconde résidence : d’abord une tente aux bien modestes dimensions – et en kit de surcroit – dans le désert1, puis les dépendances d’une auberge de campagne2. Et enfin, lui qui habite une lumière inaccessible, a choisi un endroit ni luxueux ni même attirant : le cœur de quiconque se confie en Lui. Quel abaissement pour Lui, quel privilège pour moi ! Étrangement, la plupart de ceux qui déclinent son offre le font, non qu’ils s’en sentent indignes mais car ils se sentent « trop bien ».
Quant à vous, lui ferez-vous aussi une place ?
Claude Siefert
1 Exode 33.9
2 Luc 2.6-7
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Lecture proposée : Livre du prophète Ésaïe, chapitre 57,
versets 14 à 21.