Seulement pour le Moyen-Âge ?

Et ils iront à la peine éternelle, tandis que les justes iront à la vie éternelle.

Matthieu 25.46

Dans l’Aveyron, le fronton de l’abbatiale Sainte-Foy de Conques comporte 124 personnages sculptés dans la pierre. Chaque année, au cours des Nocturnes de Conques, il retrouve sa polychromie par une mise en lumière. Le pèlerin qui se rendait à Saint-Jacques de Compostelle avait par cette sculpture peinte une
représentation du jugement dernier, à une époque où peu de gens savaient lire et où la Bible n’était pas
largement diffusée.
Même si certaines représentations sont plus tirées de l’imagination des sculpteurs que de la Bible, la sculpture a le mérite de faire réfléchir les passants quant à leur destinée éternelle. C’est aussi ce que fait la lecture proposée. Quelle est notre réaction face à ce type de représentation? Au-delà des images employées, quelle est notre situation vis-à-vis de Dieu? Certains considèrent que l’idée même de jugement n’est pas compatible avec l’amour de Dieu. Mais appliquerions-nous ce raisonnement au rôle d’un père ou d’une mère? Aimer lorsqu’on éduque comporte la sévérité nécessaire pour indiquer le bon chemin. Dieu est patient. Il aime ; il nous laisse la liberté. Il respecte notre choix si nous ne voulons pas de lui. Mais
il nous faut assumer les conséquences de ce refus, parce que Dieu est aussi un Dieu juste. Souhaitons nous vivre éternellement loin de sa bonté?

Jean-Louis Théron

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