Le chien mange de nouveau ce qu’il a vomi.
2 Pierre 2.22
Comme nous faisions de l’accueil de personnes en difficulté dans notre famille, un pasteur nous a demandé si nous pouvions accueillir un jeune qu’il accompagnait. Celui-ci était incarcéré dans une prison psychiatrique pour avoir poignardé son père. Le juge, contacté, accepte qu’il vienne chez nous, à sept cents kilomètres de chez lui. Nous avons passé de bons moments ensemble, il fréquentait notre église avec intérêt. Il avait aussi cessé de consommer de la drogue, à l’origine du drame. Des mois après, le juge a accepté que le père vienne le chercher chez nous pour le ramener à la maison. Par reconnaissance, étant maçons de métier, ils ont enduit tout un mur de nos locaux. En vacances dans le coin, la famille nous a invités à un repas resté mémorable pour nos enfants. Je n’avais plus entendu parler de lui jusqu’à récemment. Mais je suis tombé sur un article à son sujet. Il est à nouveau en prison pour parricide. Quelle stupeur et tristesse : malgré ce que nous avions vécu de chouette ensemble, il n’avait pas appris de ses erreurs. Pire, cette fois-ci, il a tué son père.
La question suivante vaut pour tout le monde, moi y compris : qu’apprenons-nous de nos erreurs pour ne plus les commettre ? Comment vaincre notre nature propre, si ce n’est par le changement radical qu’apporte Jésus-Christ, et
dont nous avions pourtant parlé à ce jeune?
Bernard Delépine