Il y a quelques années, j’ai fait une expérience peu banale pour un citadin. Visitant un éleveur dans sa ferme, voilà que notre entretien s’est transformé en aide à une vache qui avait du mal à mettre bas son veau! L’éleveur avait réussi à attacher une corde aux deux pattes du veau qui dépassaient un peu. Accroché à un palan, je tirais pendant qu’il essayait de dégager la tête du veau qui souffrait. Au bout de grands efforts, le veau est enfin sorti. Il y avait urgence, car le veau serait mort si nous n’avions pu le sortir. D’ailleurs une fois à terre, il avait vraiment du mal à prendre sa respiration. Mais le principal est qu’il vivait! Ce veau, bien que vivant déjà dans le ventre de sa mère, risquait de mourir. Sa situation de fœtus
avancé n’était pas définitive. Nous savons que la gestation n’est qu’un processus pour arriver à la naissance. Il arrive qu’un être ne parvienne pas à la naissance, on parle alors d’un être «mort-né». Peut-être croyons-nous que notre vie sans Dieu est normale, mais elle ressemble plutôt à une vie où nous sommes en gestation. Jésus nous dit (dans le verset d’en-tête) qu’il nous faut «naître de nouveau», par l’Esprit Saint, afin d’avoir la vie éternelle. Évitons de devenir des mort-nés, spirituellement parlant : accueillons Jésus, la lumière venue dans le monde1.
Bernard Delépine
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