Quel profit y a-t-il pour l’homme de tout le travail qu’il fait sous le soleil ?
Ecclésiaste 1.3
Le dur labeur quotidien dans leur petite exploitation agricole n’avait pas empêché notre amie d’être toujours dans un plein contentement. Son allant et son bon sens de robuste paysanne n’en étaient pas davantage entamés quand, sa santé déclinant, elle fut obligée de passer de longs et difficiles mois à l’hôpital. Toute la force d’Élise venait de sa confiance en Dieu.
Quelques semaines avant son départ pour la patrie céleste, un ami lui a demandé si elle ne regrettait pas d’avoir eu à faire ces lourds travaux de la ferme. Sa réplique a fusé : « Le travail ? Mais on n’en meurt pas, même s’il est ardu ! » Mais au cours de la visite suivante, elle lui a demandé : « Dis-moi, pourquoi se fatigue-t-on tant ici-bas ? »
N’y a-t-il pas là matière à réflexion ? Le travail, il le faut pour notre subsistance ; il est notre lot. Mais que sa nécessité ne nous empêche pas de tourner – à l’exemple d’Élise – vers l’essentiel ! Et cela, elle l’a exprimé si fort dans ses derniers instants :
– Je veux rentrer à la maison.
– Dans ton village ? lui a demandé une amie présente.
– Non ! Là-haut, a-t-elle répondu faiblement en pointant vers le ciel.
Faisons donc, nous aussi, du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux notre préoccupation première, alors toutes les choses (le manger et le boire) nous seront données en plus.1 Le Seigneur Jésus lui-même l’a promis.
Albert Lentz
1 Matthieu 6.33
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Lecture proposée : Livre de l’Ecclésisaste, chapitre 2, versets 22 à 25.