Le serviteur se jeta alors aux pieds du roi et, se prosternant devant lui, supplia : « Sois patient envers moi, accorde-moi un délai et je te rembourserai tout. »
Matthieu 18.26
Si les temps ont changé, notre société en est-elle pour autant moins impitoyable ?
Après avoir enchaîné leurs clients par des crédits au-dessus de leurs moyens, des organismes financiers (qu’on n’a plus le droit d’appeler « usuriers ») proposent des rachats de crédits et des regroupements de dettes qui asservissent à vie leurs victimes inconséquentes.
Jésus nous donne en exemple un roi qui remet une dette considérable, évaluée à 60 millions de pièces d’argent, à un pitoyable pauvre bougre. Mais celui-ci n’est pas assez reconnaissant pour effacer, à son tour, la dette de cent pièces qu’un collègue avait contractée envers lui.
Le roi de cette parabole, c’est Dieu, il s’est donné les moyens d’effacer notre dette, à chacun d’entre nous, pauvres bougres, incapables aussi de la payer. Lui, Dieu, a payé à notre place pour nous pardonner nos fautes. Inconcevable pour la philosophie d’économie “libérale” actuelle… Mais quelle réponse au cri de celui qui n’a d’autre ressource que de demander pardon !
Ce pardon l’avez-vous reçu avec reconnaissance, laissant votre cœur déborder de compassion pour pardonner aussi à ceux qui vous sont redevables ?
Bernard Smagghe
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 18, versets 23 à 35.