Il ne s’est donc trouvé personne d’autre que cet étranger pour revenir louer Dieu ?
Luc 17.18
Quelle étrange expression : nous rendons grâce. La grâce que nous avons reçue, nous la rendons.
Notons la prière considérée comme “normale” : dès que nous nous sentons dépassés, nous prions.
Encore une chose presque “normale” : la prière à laquelle Dieu a répondu. C’est bien plus fréquent que nous ne le pensons !
Et que dire de l’enchaînement “normal” : problème > prière > exaucement >… oubli ?!
La grâce reçue : est-elle trop souvent une grâce oubliée ?
Dix lépreux, qui avaient rencontré Jésus, s’étaient trouvés guéris en allant, sur son ordre, chez les sacrificateurs1.
Neuf vont continuer leur chemin. Était-ce la faute de Jésus de ne les avoir pas guéris sur-le-champ ? Ou parce que tout tournait autour d’eux et de leurs projets d’un avenir redevenu possible ? Faut-il y voir l’ignorance de la dépendance de Dieu ? On ne rend rien quand on ignore avoir reçu…
Mais il y en a un qui revient. Rendre grâce, c’est revenir en arrière, prendre le temps de réfléchir et de reconnaître. Les “habitués de Dieu” sont absents : seul un étranger revient. Chez lui, le cœur est ailleurs. Car rendre grâce est toujours une affaire de cœur.
La foi qui sauve. Lui seul a eu cette foi-là. Les autres avaient une foi matérialiste : être guéri leur suffisait.
Rendre la grâce reçue révèle un cœur sauvé.
Egbert Egberts
1 voir la lecture ci-dessous
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 17, versets 11 à 19.