Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera : Matthieu 16.25
Nous faisons bien des efforts pour « réussir dans la vie » ou pour aider nos enfants à y parvenir. Mais que mettons-nous derrière ces mots ? Le plus souvent une réussite professionnelle ou matérielle, l’obtention d’une certaine notoriété avec l’admiration – et l’envie – que cela suscite fréquemment. Ce genre de réussite apporte rarement sérénité ou paix intérieure. Elle s’accompagne d’une soif jamais satisfaite de réussite plus complète.
Il vaut infiniment mieux « réussir sa vie » que de « réussir dans la vie ». Et réussir sa vie n’a rien à voir avec les succès de fortune ou de considération. C’est d’abord la “trouver”, en découvrir le sens, la brancher sur l’essentiel, la rendre réellement utile. Or, Jésus disait que l’on ne la trouve qu’en acceptant de la perdre. En d’autres termes, si l’on veut la vivre pour soi-même, en faire “sa” chose, selon ses propres désirs, pour sa propre satisfaction, loin de la réussir, on la perd.
Celui qui accepte de la perdre, c’est-à-dire de renoncer à l’égocentrisme pour la mettre au service des autres, celui-là la trouve vraiment. Car il n’est de vraie satisfaction que dans le don de soi. Allant plus loin, Jésus parlait de la perdre à cause de Lui. Il ne se référait probablement pas uniquement à l’éventualité du martyre, mais certainement au fait que le don de soi qui prend tout son sens et produit tout son fruit est celui qui trouve en Lui son but et son inspiration.
Richard Doulière
Lecture proposée : 1ère lettre de Jean, chapitre 4, versets 7 à 11.