Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Matthieu 6.12
Le poète russe Nikolaï Lesskov raconte la légende suivante :
Le paysan Thimophe reçoit, par une certitude intérieure, la conviction que le Christ viendra comme hôte chez lui. Chaque jour, sa femme doit mettre un couvert supplémentaire sur la table et tenir une place libre. Jour après jour, notre paysan attend son hôte. Pour Noël, il invite tous ses voisins pauvres. Depuis des heures, ils sont tous rassemblés dans la grande salle à manger. Mais Thimophe attend encore et espère que “l’hôte” annoncé arrivera enfin aujourd’hui.
On frappe à la porte :
– Entrez !
Mais celui qui entre, couvert de neige, n’est pas le Christ. C’est un oncle du paysan, son ancien tuteur qui l’a traité très injustement. Thimophe le considère comme son pire ennemi. L’oncle a marché longtemps pour voir son neveu auquel il a causé du tort. Il est venu lui demander pardon. Mais dans la tempête de neige, il s’est égaré ; alors quelqu’un est venu le remettre sur le bon chemin. D’où son arrivée tardive…
Après un bref combat intérieur, Thimophe lui dit : Tu peux rester avec nous.
Et il annonce à tous :
– Le Christ est venu chez nous.
Alfred Kuen
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 18, versets 23 à 35.