Sonde-moi, ô Dieu, pénètre mon cœur, examine-moi, et pénètre les pensées qui me bouleversent !
Psaume 139.23
Nous avons confié le crépissage de notre maison à notre voisin, maître-peintre en bâtiment. Nous voilà emprisonnés dans un échafaudage. Cette structure métallique provisoire permet à l’artisan d’opérer à sa guise. Comme un docteur, il ausculte les murs, tapotant ici et là pour entendre où ça sonne creux.
Une fissure fait tout le tour. Explication : la maison avait beau être bâtie sur le roc, en trente ans, les fondations ont « travaillé » en silence.
Horreur, voilà l’homme de l’art qui attaque la maison au marteau-piqueur. Mais il sait ce qu’il fait, comme le dentiste avec une carie : il doit assainir la plaie avant de la soigner. Après ces travaux en profondeur, le crépi peut être appliqué en surface. Le résultat est impeccable. Chapeau, voisin !
La maison est l’image d’une vie. Au fil des tempêtes, nos fondations ont vacillé. Des fissures se sont élargies en blessures. Invitons notre “Voisin céleste” à poser son échafaudage, et à circuler, sonder, marteler-piquer s’il le faut, avec amour. Sa rénovation va en profondeur et dure toute notre vie. Jusqu’au jour où l’échafaudage est démonté…
Francis Schneider
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Lecture proposée : Psaume 85.