Aussitôt le père de l’enfant s’écria : Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité.
Marc 9.24
Dans un de ses livres, Os Guinness souligne que le mot latin pour douter est “dubitare” qui vient d’une racine signifiant “deux”.
Et Guinness de dire :
– Croire, c’est avoir une seule pensée quand il s’agit d’accepter quelque chose comme la vérité. Ne pas croire, c’est avoir une seule pensée pour la rejeter. Par contre, douter c’est hésiter entre les deux. Croire et douter à la fois, c’est avoir deux pensées.
Cette distinction apparaît dans la lecture proposée aujourd’hui. Le père affligé du jeune garçon a dit en quelque sorte : « Seigneur, une partie de moi croit, une autre ne croit pas. Aide la partie qui ne croit pas. »
Étant donné que Jésus n’a jamais récompensé l’incrédulité, son geste prouve que le cœur de cet homme était pris par des doutes plutôt que par une complète incrédulité. Et cela a été suffisant pour que Jésus intervienne en sa faveur.
Nous pouvons être encouragés par ce récit, toutefois faisons attention que nos doutes ne virent pas à l’incrédulité.
Pour ce faire, Os Guinness a ajouté :
– Même le doute le plus dévastateur ne devient pas de l’incrédulité quand on prie. Car quand nous prions, nous continuons à demeurer dans la foi, et ce parce que la prière change toujours les doutes en foi et éloigne l’incrédulité. Ce qui a fait dire à quelqu’un : « La foi, c’est le doute qui prie. »
Bernard Delépine
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Lecture proposée : Évangile selon Marc, chapitre 9, versets 14 à 29.