Ne murmurez pas entre vous : Jean 6.43
L’horloger vient de clore sa journée de travail. Il tend l’oreille, car il lui semble que les montres parlent entre elles.
– Que ma vie est pénible, soupire la grosse pendule dans sa cage. Pas de repos ! Et puis ces gros poids me pèsent et me font souffrir. La vie serait tellement plus agréable sans eux !
– C’est vrai, renchérissent les autres pendules. Regardez ces montres bracelets, les montres de poche, elles ont la belle vie ; elles ne portent pas de poids. Que nous serions heureux sans ces masses pesantes !
Mais voilà qu’une de ces mini-montres ose dire :
– Vraiment ? Vous n’avez pas idée de la tension dans laquelle nous vivons. Constamment nos ressorts sont tendus et nous sommes enfermés dans un si petit boîtier.
– Il faut nous unir, propose une petite jeunette. Nous ne voulons plus continuer ainsi.
Les hommes ne tiennent-ils pas souvent un langage identique ? Ils se plaignent facilement de leur sort et envient celui des autres dont la vie leur paraît tellement plus belle ! Nous avons tendance à voir uniquement ce que les autres ont de plus que nous ou de différent, et nous oublions facilement nos propres privilèges. Ces hommes-là sont d’éternels mécontents, toujours à se plaindre de leur sort.1
C’est une attitude pleine de sagesse que l’apôtre Paul nous laisse en exemple : J’ai appris à me contenter de l’état où je me trouve.2
Charles Rick
1 Jude 16 2 Philippiens 4.11
Lecture proposée : Lettre de Jacques, chapitre 1, versets 13 à 15.