Car depuis le mur la pierre crie, et la poutre lui répond de la charpente : Habacuc 2.11
Le roi de Babylone avait construit son empire sur le pillage. Nulle demeure dans le pays ne ressemblait à son palais fait du solide assemblage de poutres et de pierres magnifiques. Mais, au lieu de tranquillité, le palais résonnait de messages permanents. Les objets volés parlaient. La poutre et la pierre rappelaient chaque jour au roi ses crimes commis dans le pays d’où elles avaient été déportées. Plus tard, alors que le roi de Babylone buvait à outrance dans les coupes qui, jadis, servaient au culte de Dieu dans le temple de Jérusalem, une main solitaire apparut sur le mur de chaux de son palais pour lui signifier son jugement. La nuit même, le roi mourut1…
Du lieu où vous êtes assis, retournez-vous. Regardez les objets qui vous entourent. Que vous disent-ils ? Sont-ils silencieux ou vous font-ils un reproche ? Sont-ils à vous ou appartiennent-ils à d’autres ? Les avez-vous gagnés honnêtement ou les avez-vous volés ? Peut-être les avez-vous simplement empruntés pour un temps… en oubliant de les rendre ? Il n’y a pas que des personnes qui soient témoins de nos actes, les objets aussi. Devant le tribunal de Dieu, ils constituent la preuve matérielle de l’honnêteté ou de l’indélicatesse de nos gestes.
Un objet millénaire reste porteur d’un message. Cet objet est la croix de Jésus-Christ. Elle nous parle à la fois de condamnation et de grâce, de méchanceté (celle des hommes) et d’amour (celui de Dieu). À vous, que dit-elle ?
Gilles Georgel
1 Daniel 5.1-31
Lecture proposée : Livre du prophète Daniel, chapitre 5, versets 1 à 9.