Siméon attendait la consolation d’Israël.
Luc 2.25
Noël est derrière nous. Ses cadeaux déballés, déjà échangés peut-être. Les lumières se sont éteintes. Êtes-vous là avec un sentiment de déjà vu, un peu agacé que cette saison déçoive si systématiquement vos attentes ? Après Noël, ce n’est plus Noël, c’est bien connu.
Or, dans l’Évangile, la rencontre de Siméon avec Jésus, Marie et Joseph se situe huit jours après Noël. Pas de chance. Qui fait attention à ce vieillard en fin de vie ? Noël est fini. Qui ou quoi attendre encore ? C’est qu’il fallait une fameuse confiance pour attendre ce qu’il attendait. Il savait que Dieu tiendrait parole et que cette seule parole valait le détour. Il attend. Comme nous, depuis deux mille ans déjà. Il faut beaucoup de confiance pour attendre.
Quand Siméon rencontre le Christ, il dit une chose étonnante : « Maintenant, je peux partir. » Tant de gens meurent amers, déçus, furieux, las. Siméon part en paix, même s’il n’a vu qu’un enfant. Dieu a tenu sa promesse. Soudainement, Dieu est venu. Mais il était prêt. Il a vu. Et il a assez de confiance pour partir. Dieu, ne veille-t-il pas à accomplir sa parole ?
La route de cet enfant ne sera ni simple, ni tranquille. Il suscitera l’amour et la haine. La gloire sera au bout, mais le chemin sera fait de luttes, de contradictions, de révélation des motivations profondes des hommes. Un chemin de croix qui révèlera le prix de la grâce divine.
Aurez-vous assez de confiance pour suivre ce chemin et pour attendre, vous aussi, que Dieu tienne ses promesses ?
Egbert Egberts
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 2, versets 21 à 35.