Dieu mit Abraham à l’épreuve ; il lui dit : « Prends ton fils […] va-t-en au pays de Moriya et là, offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je t’indiquerai : Genèse 22.1-2
À l’époque lointaine où vivait le patriarche Abraham, se pratiquaient encore des sacrifices humains. Pour nous, c’est l’horreur ! Pour eux, c’était la forme suprême du culte rendu à la divinité. Et voilà qu’Abraham doit ainsi offrir Isaac, le fils promis par Dieu lui-même.
La Bible décrit la scène dans un récit pathétique. Mais au moment fatidique, un ange a arrêté le bras d’Abraham. Un bélier s’était pris les cornes dans un buisson noueux. Ce fut l’animal qui prit la place d’Isaac sur l’autel.
Cependant, Abraham a été jusqu’à l’extrême limite de l’impensable. Et la sanction divine est grandiose : « Puisque tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, moi je te bénirai au-delà de toute mesure et je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel et comme le sable de la mer. »
Même si l’épilogue de l’histoire nous rassure quelque peu, il reste la stupéfiante demande de Dieu à Abraham d’offrir son fils en sacrifice. C’est comme la préfiguration du sacrifice dramatique par lequel Dieu lui-même a permis que son fils, Jésus-Christ, soit sacrifié sur la croix pour le salut du monde. Mais là, au moment fatidique, il n’y a pas eu de bélier pour prendre sa place. Un drame inconcevable, mais c’était l’unique voie de salut pour vous et pour moi !
Paul Vandenbroek
Lecture proposée : Livre de la Genèse, chapitre 22, versets 3 à 18