Tes décrets restent pour toujours mon bien précieux, et ils font la joie de mon cœur.
Psaume 119.111
C’était sous Louis XIV. Un ancien soldat s’était épris d’une sainte passion pour la Parole de Dieu. Ses parents le firent emprisonner à la Bastille. Il fut convenu qu’on le priverait de tout livre, et en particulier de la Bible.
Pendant des années, il demanda à tout venant, l’aumône d’une Bible. Un matin, on lui remit un volume de la part du gouverneur. C’était bien une Bible, mais une Bible latine à laquelle il ne comprenait rien ! … On se moquait de lui sans pitié ! Il se mit à étudier cette Bible. Il reconnut certains passages dont le sens s’était gravé dans sa mémoire, et en vint à pouvoir expliquer des pages entières, qui l’aidèrent à en comprendre d’autres. Son rude labeur, sa patience triomphèrent de tous les obstacles : dans le mauvais latin du Moyen Âge, il retrouva la Parole de Dieu !
Il disait : « La gloire en revient à Dieu seul. C’est une récompense qu’il m’a accordée dans Sa Bonté infinie, à cause de mon désir profond et sincère de me désaltérer à la source des eaux vives, et de me nourrir de Sa Parole. »
Ce que peut une âme dévorée par la faim et la soif de la Vérité est incalculable. Pourquoi, sommes-nous si faibles et si impuissants ? C’est que, tout en ayant, dans le désert de ce monde, à notre portée la fontaine jaillissante, sous la main la manne du Ciel, la Bible, nous osons souvent laisser notre âme mourir de soif et d’inanition.
François-Jean Martin, d’après un récit du 17ème siècle.
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Lecture proposée : Psaume 119, versets 105 à 112.