Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
Jean 12.26
Servir est pour beaucoup synonyme de servilité. Mais ne pas servir quelqu’un conduit vite au sentiment d’inutilité. Le service qui rend heureux dépend autant de l’état d’esprit du maître que de celui du serviteur. Une revue d’anciens combattants a pour devise : « Servir, sans se servir, ni s’asservir ».
Le service auquel Jésus nous invite n’asservit pas, mais au contraire nous rend libres. Loin de nous rabaisser, ce service nous met en valeur aux yeux de Dieu. Cependant, pour servir quelqu’un, nous devons pouvoir renoncer à notre volonté propre afin de suivre la sienne. Renoncer à soi pour suivre Jésus n’est pas un abaissement, mais un élan du cœur, un acte d’amour. Dans un amour vrai, il y a réciprocité. Jésus est venu vers nous non pour être servi, mais pour servir1. Nous n’avons pas à nous servir nous-mêmes parce qu’il nous sert lui-même au temps voulu : Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera éveillés! Je vous le dis en vérité, il mettra sa ceinture, les fera prendre place à table et s’approchera pour les servir.2
Pour fuir l’égoïsme et la servilité, répondons à l’appel de Jésus. Mettons-nous à son service et suivons-le.
Alain Monclair
1 Marc 10.45 2 Luc 12.37
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 12, versets 35 à 48.