Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient comme à l’œil, quand on les considère dans ses ouvrages.
Romains 1.20
On se méfie aujourd’hui de l’apologétique1. La foi en Dieu ne devrait rien à la raison. Ce n’était pas l’opinion de l’apôtre Paul. Bien sûr, la raison seule ne saurait nous conduire à l’expérience de la rencontre personnelle avec le Dieu rédempteur. Elle ne peut, pourtant, en être écartée. Dieu nous a créés capables de contempler, de “considérer” ses œuvres. Aussi a-t-il multiplié les preuves de son existence, de sa puissance et de sa sagesse. Il suffit d’ouvrir les yeux. « Dieu n’est pas déraison, même s’il est démesure », disait Kierkegaard. Sa démesure elle-même milite en faveur de la foi.
Sommes-nous en cela, en contradiction avec Pascal qui dit : « Voilà ce qu’est la foi : Dieu sensible au cœur, non à la raison. » ? Je ne pense pas. La raison peut nous ouvrir la porte de la foi2. Mais celle-ci, cessant d’être conviction pour devenir confiance, doit passer par l’adhésion du cœur, c’est-à-dire – si nous nous référons à la signification du mot chez les auteurs sacrés –, l’adhésion de tout l’être et, spécialement, de la volonté.
En effet, la foi qui sauve n’est pas la croyance, fût-elle solide conviction. C’est la démarche d’abandon total au Dieu d’amour, du passé qu’Il pardonne, du présent qu’Il transforme et de l’avenir qu’Il garantit.
Richard Doulière
1 défense de la foi 2 Actes 14.27
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Lecture proposée : Psaume 19.