Jésus, voyant la ville, pleura sur elle, et dit : Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix.
Luc 19.41-42
Jésus, monté sur un ânon, allait vers Jérusalem. Des disciples venus de Galilée, ou présents pour la fête et sortis à sa rencontre, l’accompagnaient. Ils avaient reconnu en lui le Messie attendu. Ils acclamaient leur roi. Des chefs religieux voulaient les faire taire. Mais s’ils se taisent, les pierres crieront, répondit Jésus. Car il était bien leur roi. Pourtant, avant d’entrer en son règne, il devait y avoir son arrestation, un simulacre de procès et la croix.
Or, ce ne serait pas un échec, mais le lieu de la victoire sur Satan et sur la mort elle-même.
Voici ensuite qu’apparut Jérusalem à leur vue. Jésus pleura alors comme il avait pleuré sur Lazare, peu de temps auparavant. C’est que, contrairement à ceux qui le suivaient en l’acclamant, il savait aussi que Jérusalem ne le reconnaîtrait pas. De même qu’il savait que l’incrédulité de Jérusalem entraînerait, en l’an 70, son siège par Titus, sa destruction au sein de souffrances atroces et une interminable dispersion.
Il l’avait déjà annoncé, mais avec une note d’espérance : Voici, votre maison vous sera laissée déserte… jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur1. Il y aura donc bien un jour où la nation, à l’instar des disciples, le reconnaîtra et où s’accomplira tout ce qu’ont écrit les prophètes.
Richard Doulière
1 Matthieu 23.37-39
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 19, versets 29 à 44.