Ayez compassion de ceux qui doutent.
Jude 22
Chacun de nous connaît le doute selon les évènements qu’il est amené à traverser. On peut bien sûr douter de Dieu, de son existence. Ou bien s’interroger sur la manière dont il répond à nos prières, se demander s’il agit vraiment lorsque nous avons besoin de lui. On peut aussi douter de soi, de ses capacités et de ses choix. On peut douter des autres, de leurs intentions et de leur implication réelle dans la relation que nous avons avec eux. On peut douter de tout au cours d’un mois de novembre où il fait souvent très gris.
Ceux qui sont malades, en crise ou dans le deuil, vivent ces mois qui précèdent l’hiver, plus que tous les autres, avec un sentiment de profonde vulnérabilité. Et ils ont droit à la compassion ! Jésus est venu s’adresser spécialement à ceux qui cherchent, qui s’interrogent, qui ne savent pas ou qui ne savent plus. Il s’adresse bien davantage à ceux-ci qu’à ceux qui croient tout savoir1. C’est dans la fragilité de nos vies que le Christ peut nous rencontrer, plus que dans la certitude de nos convictions. Là où s’ouvre une brèche, surtout celle de l’incertitude, peut aussi se vivre une rencontre avec ce Dieu qui, toujours à nouveau, est touché par celui qui vient à lui dans la vérité de son humanité.
Si nous sommes de ceux qui doutent, sachons que Jésus nous accepte avec nos réalités. Il vient vers nous et se laisse toucher pour balayer nos doutes sur ce qu’il est et qu’il veut être pour nous.
François-Jean Martin
1 cf. Luc 4.18 et la lecture proposée.
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 5, versets 27 à 32.