Mon peuple était semblable à des moutons perdus.
Jérémie 50.6
Que fait cette minuscule fourmi dans notre salle de bains, si loin de sa colonie quelque part au jardin ? Qu’est-ce qui a bien pu la pousser à s’écarter des siens pour entreprendre cette laborieuse escalade solitaire à l’étage ? La voilà bel et bien égarée, arpentant frénétiquement la tablette du lavabo. Elle a manifestement perdu tous ses repères. Devant cette détresse manifeste, comment écraser l’intruse ?
Mais puis-je l’aider ? Même si j’avais pu me faire fourmi, cela aurait juste fait deux fourmis égarées ! Devant la réalité affligeante de la perdition de l’homme, Dieu avait des atouts que je n’ai pas :
– Il savait exactement d’où venait l’homme, comment il l’avait créé ! Il a assisté à sa laborieuse escalade loin de lui, poussé par sa soif d’être son propre dieu et… celui de ses semblables.
– Il savait exactement où il voulait conduire ses enfants, quel avenir magnifique il leur destinait.
– Il a vu l’égarement de ceux qui étaient devenus ses ennemis, la perte de tous leurs repères. Ému de compassion, il a décidé de les sortir de là.
– Il s’est fait homme en Jésus-Christ et a accompli leur sauvetage, leur salut, par sa mort sur la croix.
Encore une différence : si j’avais trouvé la fourmilière, j’aurais saisi mon écervelée et je l’aurais rapatriée manu militari. Dieu, lui, attend patiemment que nous répondions à son amour !
Claude Schneider
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Lecture proposée : Livre du prophète Ésaïe, chapitre 30, versets 15 à 18.