Il s’éleva une forte bourrasque.
Marc 4.37
Alors que je m’apprêtais à aller prendre une des barques naviguant sur le lac de Tibériade avec le groupe dont j’étais l’accompagnateur, une difficulté a surgi. Nous avions rendez-vous à la réception de l’hôtel, mais plusieurs membres du groupe manquaient à l’appel. Ennuyeux, car nous disposions à peine d’une heure de croisière. Étaient-ils restés endormis ? Ou encore au petit-déjeuner ? Impossible de les trouver. En fait ils avaient mal compris les instructions et pensaient qu’on se retrouvait directement à l’embarcadère proche de notre hôtel kibboutz.
Puis, lors de la traversée, nous avons lu ce récit de l’Évangile au cours de laquelle une tempête s’était levée brusquement1. Jésus l’avait menacée d’une simple parole d’autorité. Cela m’a interpellé. N’en était-il pas ainsi de notre début de journée ? Tout semblait si bien planifié. Mais voilà qu’un manque de communication avait subitement suscité une tension parmi nous.
En comparaison de bien des éléments plus tragiques de l’existence humaine, ce n’était qu’une simple tempête dans un verre d’eau. Il n’empêche que j’ai éprouvé le besoin de remettre à Dieu dans la prière ce que nous avions vécu. Conscient qu’il faut parfois peu de choses pour perturber la sérénité de nos cœurs. Et la paix qui s’en est suivie m’a permis de goûter tout à nouveau à la grâce de pouvoir me confier en ce Dieu si proche de nous.
Guy Gentizon
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Lecture proposée : Évangile selon Marc, chapitre 4, versets 35 à 41.