On étendit des lames d’or, et on les coupa en fils que l’on entrelaça dans les étoffes teintes… ; il était artistement travaillé.
Exode 39.3
Je lis la Bible une fois l’an depuis longtemps. Or, c’est la première fois que je prends conscience de ce qu’a d’extraordinaire le récit de la fabrication du Tabernacle avec tous les ustensiles qui devaient s’y rapporter ainsi que des vêtements sacerdotaux.
Rien d’étonnant à notre époque où tout semble techniquement possible. Mais, en plein désert, entre l’impossibilité de se procurer les matériaux que l’on n’a pas, et l’absence de machines ? Avec quoi étendre l’or, le couper en fils ? Les Hébreux, dans leur fuite, n’ont évidemment emporté ni four à métaux, ni métier à tisser !
Or, un an plus tard, loin de toute civilisation, les travaux les plus impossibles semblent ne poser aucun problème ! Rien de miraculeux, sans doute ! Et pourtant, tout cela semble un miracle en soi ! Pour ne rien dire de la qualité et de la beauté du travail ! La réponse a été donnée : en ces hommes habiles, l’Éternel lui-même a mis de la sagesse et de l’intelligence pour savoir faire et exécuter les ouvrages1.
Sommes-nous suffisamment conscients que toutes nos capacités d’invention, techniques ou artistiques, sources de notre confort, sont autant de grâces accordées par Dieu lui-même ?
Ne risquons-nous pas bien souvent de l’oublier comme si nous pouvions posséder autre chose que ce qu’il donne ?2
Richard Doulière
1 Exode 36.1 2 1 Corinthiens 4.7
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Lecture proposée : Livre de l’Exode, chapitre 39, versets 6 à 7.