Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille […] pour avoir de quoi…
Éphésiens 4.28
Le livre des Proverbes dénonce à plusieurs reprises les paresseux à qui il promet la pauvreté et la disette.
Il serait aisé d’en conclure que le rassasiement et la prospérité sont à ceux qui retroussent les manches et se mettent à l’ouvrage, même si les Proverbes ne le disaient pas ! Pourtant est-ce le meilleur motif de se mettre au travail ?
L’apôtre Paul, dans notre verset, oppose le travail au vol, mais nullement pour y accrocher le bénéfice de la prospérité. Le verset que j’ai expressément interrompu, on aimerait peut-être le poursuivre ainsi : … pour avoir de quoi se payer des vacances, se construire une belle villa, se payer une voiture de luxe ou la piscine depuis longtemps convoitée. Ou bien, tout simplement : travailler pour avoir de quoi vivre sobrement sans dépendre de personne.
Mais savez-vous ce que dit Paul ? … qu’il travaille en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin !
Voilà qui renverse peut-être nos valeurs pratiques. D’abord, il dénonce indirectement ceux qui s’enrichissent en faisant travailler les autres. Ensuite, il glorifie le travail manuel. Enfin, il propose de s’oublier soi, ses rêves, son bien-être personnel, pour faire du gain le moyen d’aider les nécessiteux.
Un vrai disciple du Christ, c’est quelqu’un qui aime Dieu et les autres plus que soi et qui le prouve.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Livre des Proverbes, chapitre 6, versets 6 à 11.