Il n’y aura plus jamais de vieillard dans ta maison.
1 Samuel 2.31
Plus de vieillard ? C’est précisément ce que voudrait produire la société moderne à coup de manipulations transhumanistes… si ce n’est d’euthanasie ! Mais notre verset n’est pas une bénédiction, c’est une malédiction prononcée contre Éli à cause de la conduite de ses fils qu’il avait tolérée.
On ne laisse guère d’avenir au quatrième âge. Il y a deux ou trois ans, pour mon anniversaire, je recevais une carte portant une pensée encourageante pour ceux qui ont quatre fois vingt ans et plus. Elle est d’un certain Jean Latreille ; la voici : « Quel que soit ton âge, tu peux toujours créer du nouveau ! Un vieux pommier ne produit pas de vieilles pommes ». Il est vrai que la carte de vœux venait d’autres aînés.
Peut-être ne leur ai-je pas dit assez merci. Car c’est plus que consolant, c’est responsabilisant ! Et nous avons besoin des deux, nous à qui l’âge risquerait de le faire oublier : pour se tourner vers Dieu, pour l’aimer, pour le servir et tendre la main à ceux qui sont dans la difficulté ou la peine, il n’est jamais trop tard. Ce sont là d’excellentes pommes toujours nouvelles.
La Bible fait une grande place à ceux qu’elle nomme les anciens. Elle leur attribue aussi l’expérience et la sagesse que souvent les années seules peuvent permettre d’acquérir.
« Place aux jeunes », dites-vous. Bien sûr, si ce n’est pas en oubliant celle qui revient aux vieillards.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Psaume 92.