Qui va me libérer de ce corps qui me conduit vers la mort ?
Romains 7.24
Il est en prison, et alors ? Il a 71 ans, et alors ? Il a presque fini de « payer » et la « quille », c’est pour bientôt. L’aumônier de la prison lui a promis qu’à sa sortie, ils feront une virée tous les deux au bord de la mer. La mer qu’il n’a encore jamais vue.
Il y a quelques mois, ce même aumônier est arrivé en chantant un petit cantique aux vieilles paroles : « Mon sauveur bien-aimé mon péché a expié… » Et cela a rappelé un lointain souvenir à cet homme. Enfant, il a entendu ces mots. Oui, il les a même chantés !
Son cœur est touché. À partir de ce jour et petit à petit, il chemine dans ses pensées, dans son cœur, s’approche tout doucement de Dieu, et enfin lui confie sa vie.
Oui. La « quille », c’est pour bientôt, mais elle arrive trop tard pour fêter la sortie de prison. L’homme est malade. Très malade mais paisible. C’est lui qui annonce à l’aumônier qu’il va aller directement au ciel, sans aller voir la mer, mais dans la présence de Dieu. L’aumônier accompagnera ses dernières heures en lui murmurant à l’oreille, en boucle, les paroles du petit chant qui a marqué son enfance : « Mon Sauveur bien-aimé… »
Sylvie Dugand
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Lecture proposée : 2ème Lettre aux Corinthiens, chapitre 1, versets 8 à 10.