Jésus dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Dès ce moment, Jean prit Marie chez lui.
Jean 19.27
Alors qu’il souffre le martyre, Jésus oublie sa propre souffrance de crucifié pour penser à celle qui l’a enfanté. Elle perd son soutien de famille : Jésus, le fils aîné. Il confie sa mère à son disciple le plus proche. Cette sollicitude a probablement touché l’un de ses compagnons de supplice.
Au cours de mon ministère en milieu carcéral, j’ai souvent vu des torses ou épaules tatoués avec cette phrase : À ma mère. Même les plus durs pensent à celle-ci avec nostalgie. L’officier japonais ayant préparé les kamikazes, qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, allaient s’écraser sur un navire de guerre américain, leur recommandait de crier avant l’impact : « Banzaï ! » mais en y repensant, les larmes aux yeux, il avouait : « Je suis persuadé que beaucoup criaient : “Maman !” »
Au comble de la souffrance, Jésus prend ses responsabilités vis-à-vis de sa mère. C’est pourquoi il pourra crier avant de mourir : Tout est accompli ! En effet, il est le seul à avoir accompli parfaitement tous les commandements, y compris celui qui nous invite à honorer nos parents.
Un tel comportement, à l’heure la plus tragique de sa vie, doit nous inciter à l’admirer et l’adorer.
Gérard Peilhon
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 19, versets 25 à 30.