La colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu.
Jacques 1.20
Le philosophe Sénèque disait: « La raison peut décider de ce qui est juste ; la colère veut qu’on trouve juste ce qu’elle a décidé ». Il parlait de la colère des hommes rarement au service de la justice. Mais l’injustice la produit normalement chez les hommes droits. Seulement, elle n’est pas toujours maîtrisée. Aussi Jacques avait-il raison d’écrire qu’elle n’accomplit pas la justice de Dieu, et Sénèque de constater qu’elle impose souvent une notion fort discutable de la justice.
Il est une colère dont on ne parle guère, pourtant souvent proclamée dans la Bible : celle de Dieu contre l’inconduite et la folle incrédulité des hommes. L’œuvre accomplie en son incarnation met cette colère en suspens, faisant de notre temps celui de la patience. Mais il serait insensé d’ignorer que cette patience a des bornes. La Bible mentionne 27 fois la colère de Dieu ; et sa manifestation finale est dépeinte en termes effrayants dans l’Apocalypse, révélation des fins dernières. Il y a un Jour de sa colère où la possibilité d’échapper au jugement divin aura pris fin.
Nous proclamons un Dieu d’amour. Il l’est par essence. Mais nous ne pouvons taire que sa justice s’enflamme contre ceux qui refusent sa grâce. Au dernier jour, c’est vainement qu’ils chercheront un secours loin de son courroux. Car on ne se moque pas de Dieu, ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi ¹.
Richard Doulière
¹ Galates 6.7
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Lecture proposée : Livre de l’Apocalypse, chapitre 6, versets 12 à 17.