Nous sommes tous aussi fanés qu’une feuille et nos fautes nous emportent comme le vent.
Ésaïe 64.5
L’automne peut nous inspirer bien des vers. Les couleurs cuivrées et le crissement des feuilles mortes sous un ciel bleu éveillent notre âme de poète. Cependant, pour la plupart d’entre nous, les journées maussades et venteuses surpassent de loin en nombre celles où le soleil embellit le deuil des arbres décidus.
Les feuilles du bouleau ou du hêtre, arbres magnifiques éveillant l’admiration en été, flétrissent pourtant un jour. Elles prennent une couleur terne sous la pluie, pour être ensuite emportées par les rafales de vent.
Dans le verset ci-dessus, le prophète Ésaïe avertit son peuple qui se croit juste et bon. Pourtant, ils se sont détournés de Dieu, leur Dieu qui les aime tant !
Et nous ? En ignorant l’appel de Dieu, même si l’on ressemble à une belle feuille du hêtre, donnant plaisir à ceux qui nous entourent, un jour nous fanerons comme toute feuille décidue et serons emportés par le vent.
Nos plus belles actions et nos efforts ne sont que beauté éphémère. Soyons comme les feuilles persistantes, certes moins attractives au premier regard que les caduques. Mais au fil du temps, elles triomphent de l’hiver et restent indemnes dans la tempête. Restons constants et modestes vis-à-vis de Dieu, attachés à l’arbre qui ne perd jamais ses feuilles.
Alison Packer
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Lecture proposée : Psaume 1.