Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !
Matthieu 5.6
Dans ce terroir près de chez moi, imaginons un ouvrier dans le massif du Pilat qui récolte des pommes. Il peut tellement en goûter à satiété qu’il ne s’attarde pas au ravissement de celle qu’il met à l’instant dans son panier. Arrivée le lendemain matin au marché de Pélussin, cette pomme se retrouve au fond du sac d’un randonneur au départ. Vers midi, à 1364 mètres au sommet du Crêt de l’Œillon, il arrive au terme de son effort. Mais après l’effort, le réconfort : il s’assoit sur un rocher, se saisit de sa pomme, la lustre avec sa manche, en lorgne la promesse puis la mange délicatement en fermant les yeux. Elle est comme transfigurée…
Dans ce conte allégorique, c’est la même pomme qui voyage du verger au sommet de la montagne. Mais elle n’est magnifiée que par l’appétit du regard !
De même, la destinée d’un homme dépend de l’appétit de son cœur, de sa façon de regarder Jésus-Christ. Ses yeux intérieurs ne s’ouvrent qu’avec la faim et la soif de le connaître. Ô combien cette faim et cette soif sont vitales pour chercher la justice, la vérité, la paix de Dieu ! D’ailleurs, ne dit-on pas : « Je meurs de faim ou de soif… » ? L’envie de connaître Dieu, éclaire notre regard sur Christ comme notre sauveur et guide. Jésus promet à ceux qui ont faim et soif de justice d’être rassasiés d’un bonheur permanent en Dieu.
Dominique Moreau
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Lecture proposée :
Évangile selon Matthieu, chapitre 5, versets 1 à 9.