N’insiste pas pour que je te quitte et que je me détourne de ta route : partout où tu iras, j’irai ; où tu t’installeras, je m’installerai ; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu.
Ruth 1.16
Ces paroles de Ruth soulignent son attachement à sa belle-mère, un attachement qui n’est motivé par aucun intérêt. Noémi n’a rien à lui offrir1. Au contraire, s’attacher à elle n’offre que des désavantages. Ruth prend le risque de rester veuve, et sans enfants. Elle devra travailler pour soutenir sa belle-mère âgée et pauvre. Elle vivra avec quelqu’un qui considère sa vie comme un échec et qui en est très amère2. Elle abandonne ses parents, ses amis, sa culture, son pays pour se retrouver dans un pays où elle sera Ruth la Moabite. Et dans ce contexte, ne l’attendent que pauvreté et humiliation.
Pourquoi fait-elle ce choix ? Elle a décidé : Ton Dieu sera mon Dieu. C’est une conversion.
Aujourd’hui, pour attirer les gens à l’Église, certains promettent la guérison, la réussite, l’argent à profusion, le bonheur conjugal et familial, le paradis sur terre… Le royaume de Dieu devient Disneyland. Quel contraste avec les paroles de Noémi ! La foi en Jésus est risquée. Mais, elle s’accompagne de promesses et de réalités, la présence constante de Jésus dans notre vie quelle qu’elle soit, la promesse de la résurrection et d’une vie éternelle avec Dieu.
Se convertir à Jésus-Christ est risqué, mais cela en vaut la peine !
François-Jean Martin
1 Voir Ruth 1.11 à 13 2 Voir Ruth 1.20 à 21
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Lecture proposée : 1ère lettre de Pierre, chapitre 3, versets 13.
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