Interdiction de mourir

Mais l’homme meurt, et il perd sa force ; l’homme expire, et où est-il ?
Job 14.10

En 2007, le maire d’une ville de Haute-Garonne a pris un arrêté municipal interdisant « à toute personne ne disposant pas de caveau de décéder sur le territoire de la commune ». Et gare aux étourdis : « Les contrevenants seront sévèrement sanctionnés pour leurs actes », précisait l’arrêté. L’objectif de cet ironique arrêté municipal est, selon lui, « d’alerter la population ». La préfecture a indiqué de son côté que le préfet envisageait de déposer un référé « pour la liberté de mourir ».

Cela prête à sourire, car aucun arrêté ne peut être efficace à ce niveau-là

Cela dit, même s’il y a de l’humour, l’important n’est pas tant de savoir si l’on aura une place dans tel cimetière ou que les cendres soient répandues dans un endroit significatif pour celui qui vient de partir. Non, le plus important est tout de même de savoir où l’on va après notre départ de cette terre.

C’est lors d’un décès, attendu à cause de la maladie ou plus brutalement suite à un accident, que les personnes s’interrogent comme Job sur le sort final qui est réservé à l’homme… Puis les habitudes reprennent le dessus et on oublie.

L’apôtre Paul dit que, pour lui, mourir serait le meilleur, car il avait hâte de voir son Seigneur, il était prêt, tout en étant conscient que ce n’était pas encore le moment.

Bernard Delépine

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Lecture proposée : Lettre aux Philippiens, chapitre 1, versets 18 à 25.

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