Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort.
Apocalypse 3.1
De 1901 à 1932, la Norvégienne Marie Monsen fut missionnaire en Chine. Elle avait l’habitude, en serrant la main de quelqu’un, de demander : « Êtes-vous né de nouveau ? » Cette question irrita fortement un homme d’église. N’était-il pas un ecclésiastique et un directeur d’école reconnu ? Furieux, il quitta la salle où il devait prêcher.
Pendant trois jours, un combat fit rage en lui. Sa conscience lui reprochait : « Si tu es né de nouveau, pourquoi ne pas l’avoir dit ? Et si tu ne l’es pas, pourquoi ne pas l’avoir reconnu et demandé que l’on prie pour toi ? »
L’ecclésiastique capitula enfin et alla voir Marie Monsen. Il admit qu’il n’appartenait pas à Christ et, après avoir prié avec la missionnaire, il naquit de nouveau. Il fut fidèle au Seigneur malgré des années de prison en Chine à cause de sa foi.
Être religieux sans être né de nouveau, c’est passer pour être vivant tout en étant mort aux yeux de Dieu. Il est donc essentiel de s’examiner : Suis-je né de nouveau ? Ai-je la vie ? Ne courons pas le risque d’entendre Jésus nous dire dans l’au-delà : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi¹. Aspirons plutôt à ce qu’il nous accueille avec ces paroles : C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître ².
Françoise Lanthier
¹ Matthieu 7.23 ² Matthieu 25.21
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 7, versets 15 à 29.