Quand je pense à ma détresse et à ma misère, à l’absinthe et au poison ; quand mon âme s’en souvient, elle est abattue au-dedans de moi.
Lamentations de Jérémie 3.19-20
La méditation peut s’avérer être un remède ou un poison, selon ce qu’on médite. La Bible déclare : Heureux l’homme qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel et la médite jour et nuit.¹
Jérémie, prophète de l’Éternel, connaissait la Loi et la promesse qui s’attache à sa méditation. Cependant il plonge dans la dépression. Sa détresse est si grande, si présente dans sa vie qu’il y pense sans cesse. Il rumine son malheur. Or, « ruminer » est un synonyme de « méditer ». Lorsque nous nous prenons en pitié en nous laissant aller aux sombres pensées qui nous envahissent comme les vagues de la mer, nous méditons malgré nous notre malheur.
Jérémie prend conscience de cette réalité et il réagit en disant : Voici ce que je veux repasser en mon cœur, ce qui me donnera de l’espérance : Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande ! ²
La détresse et la misère n’épargnent pas le croyant, mais Dieu nous offre le remède pour ne pas sombrer dans l’abattement comme un chien battu. Il nous offre sa Parole et sa présence dans l’épreuve. Les bontés de Dieu ne sont pas épuisées, repassons cette promesse dans notre cœur.
Alain Monclair
¹ Psaume 1.2
² Lamentations de Jérémie 3.21-23
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Lecture proposée :
Lamentations de Jérémie, chapitre 3, versets 17 à 33.